Fallen II :: Adhénor
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 Une étoile avant son ascension au firmament. Ou pas.

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Gaïa

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Gaïa


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MessageSujet: Une étoile avant son ascension au firmament. Ou pas.   Une étoile avant son ascension au firmament. Ou pas. Icon_minitimeVen 13 Oct - 22:23

Calme, si calme...
Elle était seule dans sa loge, nue sous la grande toge immaculée qui enveloppait gracieusement son grands corps sensuel de madonne glacée. Toge aussi blanche que l'imposante chevelure brillante qui, laissée libre pendant tant d'années avait fini par caresser d'une vague ondoyante les reins de l'imposante Hors la Loi au regard évasif.
Allongée comme une déesse oubliée sur le petit lit servant à receuillir ses amours avec Morphée, elle tenait d'une main un verre à moitié plein d'apple, de l'autre un objet qui échappait à la vue de quiconque viendrait déranger sa plénitude.

Un halo de blancheur semblait entourer cette grande silhouette dont même la peau semblait vouloir se faire oublier dans la lumière presque argentée des fines mèches. Visiblement ailleurs, la diva qui allait se produire dans environ deux heures avait préféré se détendre, se laisser aller au doux murmures des souvenirs enchanteurs d'une époque révolue. Une époque qu'elle avait officiellement oublié mais qui s'attachait encore à ce qui lui restait de coeur. Irrémédiablement, ses pensées se tournèrent vers Lui.
Elle avait changé de vie, d'idéaux, d'esprit sans lui avoir laissé un seul mot. Du jour au Lendemain avec la mort de l'Eden elle avait abandonné tant de choses... L'illusion d'un bonheur qui d'après elle l'avait trop endormie, trop désorientée, ce sentiment apaisant de bien-être qu'elle ne voulait plus cultiver. Sans un mot elle était partie.

Peut-être qu'il lui en voulait. Il en avait le droit après tout, peut-être qu'il l'avait retrouvée, qu'il viendrait la voir ce soir. Elle avait déjà eu l'impression de le voir dans le large public qui la contemplait. Mais peut-être que le désir dépassait simplement la réalité. Ce qu'elle savait, c'est qu'une bonne partie de ses ennemis se retrouvait dans la multitude de visages arrogants qui la dévisagaient avec arrogance sur de beaux fauteuils de velours. Ils la haïssaient, l'admiraient, la désiraient peut-être ou voulaient juste la détruire. Mais pour ces seules heures vouées à l'Art, seule comptait la trève. Ils la dévoreraient de leurs yeux malfaisants, elle, elle les narguerait de sa superbe blessée.
Oui ils l'avaient frappé. Plus durement qu'elle ne l'aurait imaginé, mais le fauve blessé ne cède pas. Jamais. Et tant qu'il lui resterait un souffle de vie, un seul, elle irait au bout de ce dont elle avait toujours rêvé.

Ne se mêlait à cette froide détermination qu'un voile de tristesse, un peu de mélancolie, beaucoup de rancune, de violence, une glaciale envie de tuer, de se venger. Ils comprendraient. Un à un que ce qui les avait favorisé finira par les étouffer.
En attendant, elle ne sera pas Anubis, juste un peu Gaïa, surtout Lady Thalie, cantatrice capricieuse aux apparitions sélectives et irrégulières, à la voix aussi pure qu'un diamant brut, aussi puissante que la Mort, aussi froide que le désespoir. Elle serait une femme. Sauvage mais jamais fragile, grandie et si poignante d'amertume.

Avec insouciance, son bras se balança, laissant quelques gouttes du précieux nectar se répandre sur la moquette. Son costume du soir serait simple puisqu'elle interpréterait un Opéra aux évocations romaines. Seule la coiffure froncerait ses ombrageux sourcils de contrariété. Mais après tout, qu'importe. Elle rêvait d'ivresse, d'évasion, de décadence et de grandeur...


"Ambroise..."

Fut son seul mot au milieu de toute cette solitude dorée.

HRP : A qui se sent les tripes de venir perturber cette chère Miss Zahara quelques heures avant qu'elle ne se produise sur scène. Razz
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Mélisandre Valerian

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MessageSujet: Re: Une étoile avant son ascension au firmament. Ou pas.   Une étoile avant son ascension au firmament. Ou pas. Icon_minitimeSam 14 Oct - 17:12

[Je relève le défi!Twisted Evil ]

Une silhouette aux courbes voluptueuses et à l'éclat rutilant se dirigeait d'une pas vif et aérien vers la loge de la Diva. Cette silhouette alléchante, à la poitrine haute, à la taille fine et aux longues jambes appartenait à la demoiselle Valerian, Mélisandre de son petit nom, médecin émérite de l'ancien Eden et désormais à peine mieux qu'une SDF. C'était un peu injuste de penser ainsi, mais c'était pourtant vrai. L'Eden était mort, ainsi que nombre de ses membres, leurs certitudes et leur toute puissante volant en éclat sous le coup d'un attentat.

Il n'était pas bon de remâcher le passé et pourtant, ce soir, Mélisandre se sentait plus encline à y penser. A ce qu'elle avait perdu... Elle se remémora l'attaque visant à sauver les Butterfly, elle ne savait pas comment elle en avait réchappé. Laisser mourir les blessés avait été difficile, plus qu'elle n'aurait pu le penser. Elle n'était pas médecin par hasard et nul détenteur du serment d'Hippocrate ne pouvait laisser mourir les gens sans un profond sentiment d'échec et de dégout.

Pourtant, elle avait du le faire. Elle avait examiné quelques Butterfly, souvent dénutris par cette longue captivité. L'espoir était revenu, une réunion avait été prévue pour enfin créer un nouveau portail et se débarasser des humains... Et tout s'étaiat écroulé à nouveau. L'Eden avait été détruit...

Elle secoua la tête, faisant voler ses boucles rousses et chassant ces pensées. Depuis ce temps, elle avait sorti la tête de l'eau, rejoint Gaïa, vécu dans l'anonymat. On ne proclamait pas haut et fort qu'on faisait partie de Paradise Lost, à moins d'être suicidaire... Puis, les ouragans étaient arrivés... et la Peste. Qu'avaient-ils donc fait pour mériter cela? Elle ne cessait de se le demander sans jamais trouver la réponse.

Ce soir, elle se dirigeait vers la loge de Gaïa, de sa supérieure, peut-être un jour de sa compagne. Pourquoi? Elle ne le savait pas exactement. Envie de voir cette grande Dame avant son entrée sur scène, de la saluer et de lui montrer qu'elle assisterait à son spectacle. Un spectacle qui lui ferait peut-être oublié l'espace de quelques heures l'horrible réalité.

Elle arriva devant la porte de la Loge. Elle remit de l'ordre dans sa coiffure, essayant de discipliner les boucles rebelles, lissant sa robe rouge au décolleté en V qui descendait jusqu'à son nombril et à la longue traine... Une vraie robe de soirée qui mettait en valeur la beauté de son corps. Une fois assurée qu'elle était présentable, elle frappa doucement, mais fermement à la porte de la Loge.


-"Miss Zahara?"

Sa voix était tout à fait reconnaissable et le ton avait été interrogatif, mais sûr. Mélisandre n'était pas une de ces pimbêches intimidées, mais une femme sûre d'elle et à la volonté de fer. Et ce soir, elle voulait voir sa supérieure.
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Gaïa

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MessageSujet: Re: Une étoile avant son ascension au firmament. Ou pas.   Une étoile avant son ascension au firmament. Ou pas. Icon_minitimeMar 17 Oct - 17:07

Alors qu'elle voguait vers une époque de promesses, de douceur, de puissance et d'absolu, les fins sourcils argentés de la madonne se froncèrent insensiblement. Ses longs doigts se resserrèrent autour du verre et de l'autre objet tenu. Mais ses paupières ne s'ouvrirent pas.
Elle désirait garder encore une part de cette évasion qui emplissait ses membres d'une langueur si entraînante. Elle voulait encore se laisser aller au silence d'un monde qui appartenait au passé sans qu'elle veuille s'en défaire, boire, fumer, se détruire pour mieux se reconstruire.

Mais une voix avait résonné dans cet espace à la fois triste et chaleureux. Une fois qui métamorphosa le grand chat rêveur en fauve aux aguets. De petits coups discrets mais bien fermes l'avaient tirée de ses songes...
Retenant son souffle, la Turelim tendit l'oreille pour évaluer au plus précis combien de personnes se trouvaient derrière cette porte, quelle était l'étendue de ce danger qui la guettait à chaque minute, chaque seconde... Puis, son cerveau lui envoya d'apaisants signes de reconnaissance. Elle connaissait cette voix, cette manière de frapper aux portes avec calme en sachant très bien qu'on finirait par entrer...

Elle ouvrit ses grandes prunelles de saphir artificiel, se redressa d'un simple bond, croisa les jambes machinalement, subtilement recouverte du voile neigeux que représentaient ses longs cheveux fins.


"Entre."

Lorsqu'elle s'exécuta, Mélisandre put voir celle qu'elle connaissait depuis tant d'années assise calmement sur un divan, recouverte d'un intense drap blanc, bras posés sur ses grandes jambes croisées. Un verre au liquide translucide se balancait dans une main, l'éternel Hades IX était béatement caressé par la chaleur de l'autre.
Entre les lèvres de la Dame Blanche, un de ses éternels cigares. Les habitués de l'Opéra trouveraient sans doute blasphématoire qu'une cantatrice s'adonne à ce petit passe-temps juste avant une représentation mais Gaïa n'en avait que faire. Aujourd'hui, encore plus qu'avant elle ne laisserait personne lui dicter sa conduite, lui enlever le peu de choses qui arrivait l'empêcher de sombrer totalement dans la folie.
Comme si tout allait bien dans le meilleur des mondes, comme à la belle époque où ces scientifiques représentaient l'élite dans leur domaine, elle adressa à la ravissante vipère rousse un magnifique sourire, ce sourire sincère et chaud qu'elle ne réservait qu'à un cercle très restreint. Une fois la solitude enfuie, elle ne voyait aucune raison de partager ses tourments, sa plaie, ses regrets. Une fois sa solitude enfuie, elle redevenait la grande, l'inflexible Dame Blanche, la Hire aux fureurs dévastatrices, sauvage et aussi dangereusement lucide. Elle adressa un dernier baiser aux pensées fugitives qui se tournaient vers celui qui hantait ses nuits, ses jours sombres et reporta toute son attention à celle qui lui demandait un entretien.

Un petit mouvement de tête salua l'arrivée du Médecin émerite tandis qu'elle indiquait à Mélisandre la chaise posée en face d'elle. Elles avaient l'habitude de se voir à des heures, à des lieux insolites, sous des apparences plus ou moins étonnantes mais Gaïa ne put retenir un haussement de sourcil appréciateur en contemplant la sensuelle silhouette de sa subordonnée. Altière, flamboyante, Mélisandre avait toujours été pour elle une femme excitante. Si au début, elle l'avait un peu brusqué histoire de vérifier si un tel applomb trouvait fondement, elle n'avait pas été déçue par la suite. Car, quelques soient les désastres, les malheurs, les épreuves, la vipère rousse était resté à son côté. Entière, fidèle, déterminée.
Comme chacun d'entre eux, Mélisandre avait eu sa part de souffrance dans toute cette histoire. Mais c'était une battante et, tout comme Gaïa, elle ne laissait personne s'en douter.

En l'observant avec un brin d'insistance, Gaïa retint à grand peine un sourire charmeur... La rousse ne laissait jamais indifférent. Pas même elle, elle portait aux nues la tentation avec une provocation rare en dissimulant juste assez pour éveiller un intérêt dérangeant.
C'est donc, ravie de la voir que celle que l'on appellait ici Lady Thalie adressa un mince reproche à la jeune femme :


"Les oreilles indiscrètes sont partout, les yeux aussi. Soucions-nous de Janus. Ta visite me ravit, que me vaut ce plaisir ?"

Janus, faisant ici référence au dieu à double visage romain. Par ces mots, la Turelim priait sa compagne de ne pas l'appeller par son vrai prénom dans un endroit si peu protégé que le couloir des coulisses. Ici, elle se nommait Thalie, dans le cercle, Anubis. Pour ses proches, Gaïa. Si Gaïa avait vite pris l'habitude de tutoyer ses subordonnés, la réciproque n'était pas effective. Elle les considérait comme ses collègues, ses enfants... Elle en avait la responsabilité et se voulait être proche d'eux. Mais dans le Paradise Lost, personne ne la tutoyait. Il convenait tout de même d'avoir le sens des réalités. Mais Mélisandre était plus qu'un simple médecin pour elle. Une amie au beau milieu de toutes les araignées qui l'encerclaient à Leidenstal.
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Mélisandre Valerian

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MessageSujet: Re: Une étoile avant son ascension au firmament. Ou pas.   Une étoile avant son ascension au firmament. Ou pas. Icon_minitimeVen 20 Oct - 18:34

Mélisandre se demanda si elle n'avait pas fait une erreur en venant ce soir. Après son interrogation, nulle réponse ne vint et elle attendit donc patiemment. Elle partirait si elle n'en recevait toujours pas d'ici quelques secondes. Après tout, elle pouvait comprendre qu'une artiste ne souhaite pas forçément être dérangée avant de monter sur scène. Malgré tout, elle devait s'avouer que si Gaïa la snobait ce soir, cela lui ferait mal... Elle se reprit cependant. Si Gaïa ne lui disait pas d'entrer, elle le ferait tout de même. Ce n'étaient pas avec des attermoiements qu'on arrivait à quelque chose dans la vie!

Elle n'eut pas besoin de forçer la porte, fort heureusement, puisque bientôt résonna la voix de sa supérieure. Soulagée, Mélisandre s'exécuta, s'amusant pourtant du tutoiement de Gaïa à son endroit. Non pas que cela fut exceptionnel. Mais il lui semblait loin le temps où sa chef la connaissait à peine, juste comme un membre brillant du clan, un médecin discret mais efficace, sans savoir ce qui se cachait derrière cette profession et cette étiquette. De même, il lui semblait que sa peur prudente de Gaïa remontait à des Siècles. La Hll avait une réputation de femme froide et même un brin folle, sans pitié. Et pourtant Mélisandre avait dépassé cette "image" et avait découvert une femme qui était tellement... fascinante.

Elle referma la porte derrière elle et put admirer la diva, toute vêtue de blanc, s'auréolant ainsi d'une aura de pureté, un verre dans une main, une autre caressant amoureusement son arme et un cigare entre ses lèvres désirables. Trois détails qui firent sourire la Hll rousse tant ils étaient caractéristiques de Gaïa et pourtant tellement éloignés de ce qu'on attend d'une Diva à la voix puissante et cristalline.

Miss Zahara lui rendit son sourire, un sourire éblouissant et sincère, un sourire que Mélisandre était honoré de recevoir tant il était rare chez la dame. Il en était d'autant plus précieux. Elle invita d'une léger signe de tête la médecin à s'asseoir, ce qu'elle fit sans se prier, ravie d'être autorisée à rester un temps suffisamment long pour qu'elle soit invitée à s'installer confortablement. Alors qu'elle se déplacait, elle put sentir le regard appréciateur de Gaïa sur elle. Un regard qui ne la génait pas. Mélisandre se savait sublime et était habituée aux regards de convoitise. Même de la part des femmes. Et le fait d'attirer ainsi l'attention de Gaïa n'était pas dérangeante, bien au contraire. c'était... gratifiant.

Gratifiant, parce que Gaïa était elle aussi une vraie beauté. A vrai dire, elle s'amusait en cet instant à trouver une similitude avec le feu et la glace. Mélisandre était une femme sulfureuse, aux courbes volutueuses, à la silhouette flamboyante. Même ses cheveux l'étaient. En revanche, Gaïa était grande, avec une classe innée et un raffinement aristocratique, une beauté glacée, renforcée par ses cheveux immaculés. Le feu et la glace, deux beautés tellement différentes, mais foudroyantes.

Mélisandre s'assit et son sourire se fana quelques peu au reproche masqué de Gaïa. Mais quelle idiote... En cet instant, elle aurait voulu se gifler pour sa bêtise et son manque de jugeotte. Comment avait-elle pu commettre une erreur aussi gorssière? Bon évidemment, elle avait prit soin de vérifier que personne n'était dans les parages. Si Mélisandre avait été adepte du rougissement, nul doute que ses joues se seraient joliment colorées.

Elle acquiesça pour signifier qu'elle avait bien reçu le message et retrouva tout son aplomb. Elle ne commettrait plus jamais cette erreur. Elle s'installa avec nonchalance sur sa chaise, croisant ses longues jambes d'un geste délibérément lent, avant de sourire et de répliquer d'un ton léger :

- "Faut-il vraiment une raison pour rendre visite à une amie qui va faire son grand show dans quelques heures? Je voulais juste vous assurer de ma présence ce soir. Ce sera encore un enchantement. Un peu d'évasion dans ce monde en perdition."

Elle pencha la tête, observant sa supérieure. Derrière la femme froide et inflexible se cachait un coeur capable d'aimer, capable de passion. Malheureusement, Mélisandre n'avait que très peu eu l'occasion de l'apercevoir. Gaïa était trop douée pour dissimuler ses émotions et trop sur la défensive pour permettre à quiconque de les deviner et de pénétrer son intimité.

- "Je vais pouvoir passer une soirée de détente, loin du travail, des recherches et des morts. Cette peste m'inquiète et je me sens impuissante quand je vois des patients partir malgré mes efforts acharnés. J'ai besoin de me changer les idées. Et c'est tout naturellement que je suis venue ici."

Simplement pour s'évader dans un opéra? Ou aussi pour reçevoir une écoute attentive de la part d'une femme qu'elle pouvait s'honorer d'appeler amie? Elle en avait fait du chemin durant toutes ces années. Elle était passée d'un simple membre à une personne faisant partie du cercle restreint de Gaïa, à une amie proche.

- "Vous savez, j'espère que les autres membres du spectacle ne vous verront pas avec ce cigare et ce verre ou ils risquent de crier à l'hérésie."

Elle sourit et se permit même un méger rire en imaginant la scène. Surtout en voyant leurs expressions horrifiées, devant une Gaïa impassible et qui n'écouterait même pas leurs "sages" conseils pour préserver sa voix.
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Gaïa

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MessageSujet: Re: Une étoile avant son ascension au firmament. Ou pas.   Une étoile avant son ascension au firmament. Ou pas. Icon_minitimeSam 2 Déc - 4:04

Un léger sourire orna les fines lèvres vermeilles de la grande Turelim.
Elle se moquait de sa maquilleuse et de l'équipe affiliée comme de ses premiers sous-vêtements et ils commencaient à être habituée à cette humeur aléatoire, tantôt caressante, tantôt grondante mais toujours un tantinet inquiétante.
Aux premiers mots de Mélisandre, Gaïa plissa légèrement les yeux, signe d'une attention accrue en une expression que ceux qui ne la connaissaient pas qualifiaient aisément de "carnassière" mais, en la Dame Blanche résidait toujours un soupçon de malice, elle aimait à mettre ses interlocuteurs mal à l'aise, à les plonger dans un embarras tout relatif. Elle était imposante et en ce simple mot s'étendait une image qui dépassait le simple physique massif de ceux de sa race.

Chaque pore de cette peau si blanche laissait s'échapper une volute de danger. Mais à cela s'ajoutait une certaine langueur, une certaine lassitude latente qu'il valait mieux ne pas ébranler et ces humains qu'elle cotoyait avaient eu la sagesse de se fier à la petite voix qui les avait prévenu. Comme quoi l'instinct...
A la seule évocation du mot "évasion" le petit sourire énigmatique eut la bonne grâce de s'élargir.
Certains en effet venaient en ces lieux pour oublier, échapper à un quotidien oppressant, une réalité envahissante, assez effrayante, d'autres, pour se repaître de l'attitude sauvage de cette biche que l'on pensait acculée, d'autres pour seulement se faire voir d'une classe social qui se voulait élitiste... On avait de tout dans le lot.


"Alors pour toi je calmerai les ondes enragées de mon âme pour laisser ton esprit se balader au gré de mon histoire... Oui, il est bon aussi de changer un peu d'univers... Le nôtre est bien trop sombre depuis quelques temps et il m'arrive de me demander si je pourrai un jour saisir un pan de lumière pour vous en couvrir...

Concernant la peste, j'ai espoir Mélisandre. Je te demande de croire en moi, c'est pénible mais j'ai l'intime conviction qu'un remède sera trouvé, plus vite qu'on ne le croit. Peut-être que dans cet optique il serait intéressant de prendre contact avec ce groupuscule de personnes atteintes... Elles sont apparemment les plus à même d'étudier la cellule souche. Enfin, n'y pense plus nous en parlerons plus tard.

Puis-je par contre te demander d'observer, de regarder, avec attention autour de toi Mélisandre au terme de ta rêverie si ma voix arrive bien sûr à te transporter. Ces représentations sont une bonne occasion pour moi d'imprimer l'expression de certains visages, d'y lire au plus profond de l'âme. Crois moi, de très importants personnages y sont confortablement installés dont un bon nombre de nos "amis" si tu vois ce que je veux dire.


Le tout d'une traite, Gaïa semblait un instant absente, envolée dans ce monde méfiance, de suspicion qui était devenu son pain quotidien. Elle tira une nouvelle taffe de son cigare, lâchant négligemment :

"Qu'ils viennent donc m'en faire la remarque belle Mélisandre... Qu'ils viennent donc..."
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MessageSujet: Re: Une étoile avant son ascension au firmament. Ou pas.   Une étoile avant son ascension au firmament. Ou pas. Icon_minitime

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