Fallen II :: Adhénor
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 Lyall [Humain / Paradise Lost]

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MessageSujet: Lyall [Humain / Paradise Lost]   Lyall [Humain / Paradise Lost] Icon_minitimeJeu 26 Oct - 0:17

I. Renseignements généraux

± Nom : Cylean

± Prénom : Lyall

± Surnom : Baal (pour le nom de code au PL)

± Âge : 24 ans

± Race : Humain

± Clan : Paradise Lost (après recrutement)

[±] Rang souhaité : Artiste Peintre



II. Descriptions

± Description physique :
Le jeune homme est longiligne, fin, racé. Lyall est bien nommé : ce prénom, qui est lié à la mythologie du loup dans les pays nordiques, sied parfaitement au physique du garçon. Il se dégage de lui une élégance et un magnétisme pareils à ceux de ces prédateurs. Dans sa façon de se mouvoir s’expriment la fierté et la dangerosité du loup. Il accentue souvent l’éclat de ses grands yeux gris au khôl noir, dont il souligne les bords inférieur et supérieur, renforçant ainsi la lueur animale dont ils s’éclairent parfois.

Il possède un visage aux traits extrêmement doux, mais néanmoins affirmés, résultat de la mixité raciale dont il est le fruit. La finesse de ses traits et sa corpulence en font un jeune homme très féminin. Son teint pale, presque diaphane, est illuminé par la chaude couleur de ses lèvres. Elles sont d’un rose brillant, rappelant celui des pétales de cerisier au Japon. La même couleur que celles de sa mère adorée… Son côté androgyne n’est en rien arrangé par la façon dont il a choisit de porter sa chevelure. La masse soyeuse de ses cheveux noir corbeau est certainement un des choses les plus singulières dans son physique : deux longues mèches - qu’il sépares sur l’arrière de sa nuque et places de chaque côté de ses épaules - viennent caresser ses hanches. Quand il les laisse pendre dans son dos, c’est la naissance de ses reins sur laquelle elles se promènent au rythme de ses mouvements. Le reste de sa chevelure, coupée assez court, est laissée libre.

Adepte des transformations corporelles, il porte de nombreux bijoux, parfois sur des endroits de son corps que l’on qualifierait volontiers d’exotiques… Au total, Lyall en arbore vingt cinq à l’heure actuelle : deux boules et un anneau d’argent viennent orner sa lèvre inférieure, sept anneaux parcourent la totalité de son oreille droite – dont un qui se prolonge par une chaîne à laquelle pend une petite croix en argent – et une dizaine de bijoux couvrent son oreille gauche – dont une barre fermée à ses deux extrémités par de petites pointes, une croix placée en plein milieu du lobe de l’oreille et une petite boule en onyx, pierre semi-précieuse de couleur noire. Son sourcil gauche est transpercé par une barre fermée par deux boules. Sous sa chemise, deux anneaux d’argent son accrochés à ses tétons et un autre bijou orne son nombril. Enfin, sa langue se pare elle aussi d’un bijou fabriqué dans le même métal. Le jeune homme s’est lui-même percé. Que recherche-t-il en infligeant à son corps pareil traitement ? Lui seul le sait…


± Description caractérielle : Instable. Voilà le trait majeur de sa personnalité. On ne sait jamais trop de quelle humeur sera Lyall, le garçon changeant d’attitude d’un instant à l’autre, sans que l’on ne sache forcément pourquoi. Cette instabilité mentale est étroitement liée à la trop grande sensibilité qu’il possède depuis sa plus tendre enfance, ainsi qu'à son passé. Son hypersensibilité se manifeste donc dans ces brusques changements d’humeur. Le seul état par lequel il semble ne jamais passer est la joie. Le plus souvent, il se montre mélancolique. Qu’il soit proche ou distant avec vous, son regard et ses attitudes paraissent généralement porter un voile de tristesse.

Très angoissé, il apprit avec le temps à masquer et dominer ses tourments intérieurs lorsqu’il se trouve en société, les dissimulant sous divers masques d’attitudes. Mais avec certaines personnes proches de lui, il laisse parfois voir à quel point ses angoisses le rongent, le terrifient. Lyall est une personne secrète, du moins en ce qui concerne son intimité. Il prend bien soin de dissimuler à tous tout un pan de ses pensées, gardant captifs ses désirs et ses buts personnels, malgré qu’il sache se montrer très sociable et volubile lors d’une discussion… tant qu’elle reste cantonnée à des sujets superficiels ou qui ne concernent pas sa personne.

Excessif, le jeune homme ne connaît pas le sens des expressions demi mesure, tempérance, juste milieu, etc. Avec lui c’est tout ou rien. Il vous adore ou vous hait, ne cesse de parler ou se mure dans un silence quasi autistique dont vous serez bien en peine de le faire sortir, se montre passionné à l’extrême ou totalement indifférent. Comme si il ne savait voir le monde qu’en noir et blanc, le spectre de son regard insensible aux nuances de gris, Lyall se montre souvent bien trop naïf quand il se trouve touché ou passionné par un sujet ou un être. A ce moment là, sa grande intelligence ne semble plus être qu’un résidu inutile, et il devient aveugle, sourd aux assauts de la vérité, ne jurant plus que par ce qu’il considère merveilleux ou juste. Le retour à la réalité est souvent violent et douloureux pour lui… Quand il s’aperçoit que l’on a profité de lui d’une façon ou d’une autre, il se montre alors très rancunier, son désir de vengeance pouvant le mener loin, trop loin. Ce caractère tendant à l’excès se manifeste plus particulièrement dans ses relations personnelles, surtout ses relations amoureuses. C’est un amant très possessif, qui fera tout pour son adoré(e) et lui fera entièrement don de sa personne, mais qui en contre partie, exige une attention totale. Le jeune homme est difficile à vivre en tant que compagnon, car il se montre souvent paranoïaque et très jaloux. Pour cette raison, il n’a eut que peu d’histoires d’amour, qui furent courtes et qui se sont toutes mal terminées.



III. Dans la vie courante

± Style de combat : Ce n'est pas un expert dans un art martial quelconque, ni même une masse de muscles qui peut compter sur la force brute. Lyall se repose plutôt sur ses capacités de ruse et sur les armes, à feu en particulier. Le cormbat à mains nues est donc son point faible.

± Relations : Une mère et un père restés sur terre. Pas de réelle relation pour le moment à Leidenstal.

± Signes particuliers : Les nombreux piercings qui parsèment
son corps et son visage.




IV. En plus

± Créature suivie :(à voir plus tard)


Dernière édition par le Jeu 26 Oct - 17:44, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Lyall [Humain / Paradise Lost]   Lyall [Humain / Paradise Lost] Icon_minitimeJeu 26 Oct - 0:35

± Histoire :



« Qu’est-ce que l’amour ? »

« L’amour, c’est toi…Toi. L’amour, c’est nous…oui. Nous
sommes l’amour, n’est-ce pas ? »



Assis sur un banc du parc Gomen, désert à cette heure où la nuit descendait lentement sur la ville de Leidenstal, enveloppé par la clarté déclinante des rayons du soleil, un jeune homme dessinait sur un carnet à croquis. Sous les mouvements précis et habiles de ses doigts, la mine du crayon esquissait les traits d’un visage. Sans même s’en rendre compte, il traçait les contours francs et superbes d’une figure du passé. Traversant le temps et l’espace sous l’impulsion des souvenirs et de l’inconscient, un fantôme reprenait un peu de substance sur l’aire d’une feuille de papier. L’esprit du dessinateur flottait dans un ailleurs bien lointain, à peine retenu en ce monde par le lien physique que créait le crayon noircissant son carnet. Des bulles de passé envahissaient lentement sa conscience, y tourbillonnant follement comme les pétales des cerisiers en fleur entraînés dans une ronde sans fin par la brise qui soufflait ce soir là.


C’est inoffensif une bulle, tout le monde le sait bien… C’est doux et brillant, un pétale de fleur, n’est-ce pas ? Et pourtant, ce que renfermaient celles qui s’envolaient avec allégresse dans l’esprit de Lyall n’étaient que douleur, obscurité, souffrance insondable et remords éternels. Ces bulles de souvenirs le torturaient plus sûrement qu’un lit d’aiguilles, saignaient et lacéraient son cœur plus profondément que n’importe quelle épine n’aurait put le faire. Deux petites phrases, réminiscences d’une conversation égrenée dans le secret de l’alcôve il y avait si longtemps lui semblait-il, revenaient le hanter et détruire la paix fragile qu’il tentait d’offrir à son âme depuis qu’il avait cherché asile en Adhénor.


« Qu’est-ce que l’amour ? »

« L’amour c’est toi…Toi. L’amour c’est nous…oui. Nous
sommes l’amour, n’est-ce pas ? »



A cette question, il n’attendait à l’époque qu’une seule réponse de son amant. Mais jamais il ne la reçut. Jamais plus ses yeux gris ne se posèrent sur lui avec tendresse et admiration après cette malheureuse question, qui portait tout l’espoir de son cœur enserré par les griffes d’un amour bien trop naïf, bien trop innocent et pur pour survivre à ce que la vie impose à chacun. Il aurait pourtant suffit de peu pour qu’il fut préservé, mais la lâcheté, la sournoiserie des hommes corrompt bien trop leur âme pour qu’ils fassent cas des espoirs des êtres moins expérimentés, moins « gâchés » qu’eux. Il n’avait jamais été sien et le pauvre garçon allait le découvrir abruptement, au fil des mots qui s’échappaient des lèvres tant de fois amoureusement embrassées de l’homme qui lui faisait face.


« Ecoutes… T’ai-je dis un jour que je t’aimais ? Tu ne cesses de me
parler d’amour… mais que sais-tu sur l’amour ? Regardes comme tu me réponds…»



Dans la chambre sous les toits qu’il occupait depuis son entrée aux Beaux Arts, éclairée par la lueur tremblotante des chandelles, Lyall cherchait à retenir le regard fuyant de son amant, ses yeux pleins d’appréhension à présent que celui-ci avait entamé sa réponse. Il voyait sur son visage la peur et la difficulté de dire, de dire des choses qu’il sentait instinctivement destructrices. Ses yeux qui se dérobaient aux siens lui disaient plus sûrement que n’importe quels mots le mensonge, l’hideux mensonge et la lâcheté de celui contre qui il s’était laissé aller tant de nuits ces derniers mois. Et son cœur s’emballa alors, pas sous l’effet de la passion comme d’habitude, mais à cause de l’atroce sensation de vide qui s’emparait de lui à mesure qu’il devinait ce qu’il allait entendre.


« Je suis marié… Tu le sais depuis toujours. Je… Tu ne pensais tout de même pas que cela allait durer éternellement. Il n’y a pas d’autre place dans mon cœur… et je ne peux plus continuer à vivre ainsi. C’est ce que je voulais te dire en venant ce soir, avant… avant que je ne cède encore au désir que tu m’inspires. Je suis… »


Désolé. Il allait conclure ses paroles assassines par un vulgaire « Je suis désolé », comme si ces mots dépourvus de sincérité, destinés à transformer une basse et atroce lâcheté en regrets allaient le dédouaner de sa faute à ses propres yeux, comme à ceux du jeune homme. Bouche bée, Lyall l’avait écouté balbutier un semblant d’explication à son attitude, tenter de faire accepter l’évidence que tout ce qu’il avait fait depuis des mois n’était que mensonge, abus, tromperie sans vergogne. Il n’avait pu formuler la moindre objection à ces paroles, l’envie de vomir qui lui tenaillait le ventre et la colère qui étranglait, paralysait sa gorge avaient pris l’ascendant sur son esprit. A demi allongé sur le lit qui occupait le coin de sa mansarde, son corps nu tout juste dissimulé par un drap immaculé, l’amant éconduit, l’enfant abandonné assista sans réaction à la mise à mort de ses rêves et de son innocence, à mesure que son bourreau revêtait ses habits de mari respectable et que ses pas le menaient vers la porte qu’il avait franchit tant de fois pour assouvir ses égoïstes envies.


Quand elle se referma sur le silence, Lyall resta longtemps sans bouger. De longues minutes se passèrent avant qu’il ne pousse un cri déchirant, libérant du fond des ses entrailles la douleur qui rongeait son âme comme de l’acide, brisant le silence alentour d’un cri pareil à ceux des loups qui hurlent à la lune. Puis virent les larmes, qui coulèrent silencieuses pendant des heures, roulant depuis ses pupilles couleur de ciel d’orage, mimant tristement la pluie qui s’écoule des nuages gris quand le temps est maussade. Quand l’épuisement le gagna, le jeune homme se laissa tomber contre la couche qui avait conservé la chaleur de leurs amours. Le sommeil le trouva instantanément mais n’eut rien d’un paisible repos. L’odeur de l’homme qu’il aimait demeurait sur les draps et son parfum venait lui emplir les narines à chaque respiration, faisant à nouveau couler les larmes sur la peau, pale comme les rayons de lune, du visage de celui qui avait perdu sa dernière parcelle d’enfance cette nuit là.


Les larmes qui virent s’écraser sur le papier à dessin, brouillant à mesure qu’elles tombaient les traits du visage de l’homme qui avait été son professeur de dessin, ramenèrent l’artiste à la réalité. Il lui fallait rentrer rapidement chez lui, l’heure du couvre-feu approchait à grand pas et il ne faisait pas bon traîner dans les rues une fois celle-ci passée. Lyall passa lentement la pulpe de son index sur les gouttes salées qui mouillaient la feuille de son carnet, leur imprimant un mouvement qui acheva de détériorer les traits qu’il avait si précisément tracés quelques instants avant. Il referma le carnet à croquis, avec sur les lèvres un sourire teinté d’amertume et dans les yeux, les stigmates de la douleur qui assombrissaient leur éclat métallique, puis le rangea dans sa besace avant de prendre le chemin sinueux qui menait hors du parc.



Dernière édition par le Jeu 26 Oct - 17:35, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Lyall [Humain / Paradise Lost]   Lyall [Humain / Paradise Lost] Icon_minitimeJeu 26 Oct - 0:36

Il croisa peu d’âmes sur le chemin du retour, beaucoup d’humains et de créatures ayant préféré rentrer chez eux bien plus tôt dans la soirée. Ses pas résonnaient dans le silence alentour, leur son tambourinant dans son esprit, scandant le rythme de ces deux phrases qu’il lui était impossible d’enterrer dans les profondeurs de l’oubli, peu importe combien il le souhaitait.


« L’amour c’est toi…Toi. L’amour c’est nous…oui. Nous
sommes l’amour, n’est-ce pas ? »



Ces mots étaient gravés en lui comme une marque au fer rouge, le soir où il se rendit chez son ancien amant. C’était à peine l’heure du dîner et pourtant, il était déjà complètement saoul lorsqu’il arriva dans sa rue, ivre de vin et de douleur, titubant peut-être plus sous l’effet de la peine et de l’incompréhension que sous celui de l’alcool. Longtemps il resta à observer la scène qui se déroulait derrière les hautes fenêtres du pavillon bourgeois devant lequel il se tenait. La chaleur de la vie de famille irradiait de toutes ses forces depuis la salle à manger, l’intense lumière du lustre surplombant la table lui faisant écho, la renforçant et la rendant plus pénible encore à supporter que cela n’était nécessaire. Lyall observait le menteur, celui qui l’avait laissé choir comme un pauvre jouet dont on s’est lassé, savourer son repas en compagnie de sa femme et de leurs deux enfants, au milieu des rires et de la lumière. Lui se tenait dans l’ombre depuis qu’il l’y avait poussé, ne connaissant plus rien d’autre que le noir et le froid, banni de la douce chaleur de la lumière depuis qu’il l’avait quitté. Il enfonçait ses ongles dans la paume de sa main en crispant son poing, pour tenter de stopper les tremblements qui s’emparaient de lui avant d’aller frapper à la porte. Un mince filet de sang chaud s’écoula dans le creux de sa main, mais il ne le sentit même pas. La chaleur n’existait plus pour lui à présent, elle ne pouvait plus le toucher. Le froid. Rien d’autre que le froid et l’obscurité pour son âme désolée.


La stupeur se lisait sur le visage du professeur quand il ouvrit la porte et découvrit celui de son ancien élève. L’inquiétude également. Il devait craindre que celui-ci ne fasse un scandale et que son adultère – avec un jeune homme qui plus est – soit révélé à son ignorante de femme et à leurs innocents bambins, qui levaient encore des yeux pleins de candeur et de confiance vers leur père, leur héros. Si seulement ils avaient su. Mais il ne fallait pas qu’il sache, pas plus que les autres, ou sa vie serait complètement ruinée. Il perdrait sa place aux Beaux-Arts, sa femme, son rang social. Il perdrait tout et cela était hors de question. Il s’inquiétait oui, mais il était loin de se douter de ce qui allait se passer.


« Va t’en. », lança-t-il sèchement à l’adresse du jeune homme. «
Tu n’as pas le droit… Tu ne peux pas faire ça, je t’en prie. En
souvenir de nous, rentres chez toi et ne reviens plus, s’il te plaît ».



En souvenir de nous…Ces quelques mots eurent l’effet d’un électrochoc dans l’esprit de Lyall. S’en était plus qu’il ne pouvait en supporter. Il l’avait laissé sans se retourner, sans même chercher le consoler, et maintenant il lui demandait de couvrir ses mensonges, d’oublier qu’il s’était jouer de lui pour l’aider à préserver sa vie aux dépends de la sienne. La rage s’empara de lui, une colère comme il n’en avait jamais connue, enflammant son esprit, dévorant sa conscience plus fortement encore que les flammes de la passion qui avait brûlées pour son amant. Une colère dévastatrice, que rien à part le sang n’aurait pu calmer. Etranger à sa conscience, son corps comme contrôlé par une entité invisible, il poussa violement le professeur dans la maison, l’empêchant de refermer la porte pour mettre les siens à l’abri. Puis il se rua vers la salle à manger, l’homme paniqué sur ses talons. Dans son regard, on pouvait lire le triomphe de la folie et de la haine sur sa conscience. La femme ouvrit sur lui de grands yeux apeurés, lorsqu’elle le vit se saisir d’un couteau de cuisine à longue lame, qui était resté posé sur le plat principal. Le professeur eut juste le temps de hurler pour tenter d’empêcher l’irréparable de se produire. Mais son cri resta sans effet.


Déjà la robe blanche de sa femme se colorait de rouge, une tâche de sang souillant le tissu grandissait à chaque fois que son cœur risquait un battement, faisant sourdre le fluide vital par la plaie béante qui déchirait son abdomen. Lyall se dirigea lentement vers les enfants, pétrifiés sur leurs chaises et dont les yeux versaient des flots de larmes tandis qu’ils voyaient leur mère succomber peu à peu. Ses mouvements ressemblaient à ceux d’une poupée manipulée par un tiers, et il lui semblait que son esprit s’était dédoublé, qu’il observait à présent son corps de l’extérieur, ne pouvant mettre un terme à l’horreur qui se déroulait sous ses yeux. Il ne se contrôlait plus et se vit prendre la vie des deux petits sans rien pouvoir y faire. Lorsqu’il se tourna vers le professeur, tombé à genou sous le poids de la terreur, un sourire inhumain déformait son doux visage. Sa main pleine de sang laissait choir le couteau sur le sol. S’avançant vers celui qu’il avait tant chéri, le spectre de la folie lui faisait répéter sans cesse une interrogation qui exprimait toute la douleur qui brisait son être.


Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Encore et encore, ses lèvres prononçaient ces mots à chacun de ses pas, comme une bouteille à la mer, sans réel espoir de réponse. Lorsqu’il fut devant lui, Lyall s’agenouilla et prit la tête de l’homme entre ses mains. Le sang laissa
de longues traînées pourpres sur les contours de son visage, alors qu’il les faisait mécaniquement descendre vers son cou. Une ultime fois, un « Pourquoi ? » désespéré franchit les portes de ses lèvres, dans un murmure désolé avant qu’il ne se mette à serrer de plus en plus fort son cou entre ses mains. Quand les soubresauts cessèrent, qu’il n’y eut plus un souffle de vie dans le corps de sa victime, il abandonna son étreinte et posa des yeux incrédules sur ses mains tremblantes, souillées par le sang d’innocents. Il aurait beau les laver, il savait que son âme resterait salie à jamais par ce qu’il venait de faire ce soir là. Vidé, épuisé, Lyall se leva et marcha d’un pas désincarné vers la porte. Une fois le seuil passé, il se mit à courir à perdre haleine, avec l’envie de mettre le plus de distance possible entre lui et l’enfer qu’il avait amené sur Terre.


Tout cela était loin, à présent qu’il vivait en Adhénor. Loin au sens physique du terme, mais la distance qui sépare les deux mondes ne pouvait rien contre le souvenir de ses instants. Ils demeuraient proches, collaient à son cœur et à son âme comme une boue écoeurante, revenaient le hanter toutes les nuits comme pour lui assurer que ce ne serait jamais du passé. Pas vraiment non plus le présent, mais des instants hors du temps, ce qui rendaient les images d’autant plus violentes quand elles envahissaient ses pensées ou ses rêves. Le jeune homme inspira profondément avant d’ouvrir la porte de son appartement, afin de se calmer. Il était arrivé jusque chez lui sans même voir le chemin défiler, tant il avait été hypnotisé par les atroces visions de son passé. En regardant son visage dans le miroir de la salle de bain, il s’aperçut qu’il était livide. Il passa un peu d’eau froide sur son visage pour achever le retour à la réalité, avant d’aller s’écrouler dans un fauteuil.


* Tu as une nouvelle vie à présent. * se força-t-il à penser.
*Adhénor, le monde de la nouvelle chance t’a accueillit… Essaye de vivre au mieux, la paix ne te délaissera pas éternellement… *


Il ne trouva qu’un maigre réconfort dans ces pensées, plus artificielles que naturelles. Il lui en faudrait beaucoup plus pour espérer racheter ses fautes, si rédemption il pouvait y avoir… Son esprit se refusait à imaginer possible une telle chose, il avait commit un acte qui ne laissait aucun espoir de pardon selon lui. Mais une toute petite partie de son être luttait pour imposer sa voix parmi les pensées négatives qui s’agitaient dans son crâne. Elle lui disait que si il donnait suffisamment de sa personne pour le bien des autres, peu importe de quelle façon tant qu’il s’agissait d’œuvrer pour le bien de tous, alors il pourrait peut-être retrouver cette sensation unique, cette chaleur qu’il avait perdu ce soir de malheur par la faute de sa faiblesse d’alors. Ses yeux gris, à l’expression quelque peu lasse en cette nuit de printemps, se posèrent sur une toile représentant le portrait de sa mère. Son œuvre favorite parmi toutes celles qu’il avait réalisées.


Un sourire emplit d’une infinie tendresse passa brièvement sur ses lèvres alors qu’il contemplait l’image de sa mère, icône dévouée à sa
famille, pleine de plus d’amour qu’il n’en fallait pour rendre un être heureux. Dans les traits de son visage, il retrouvait sa propre image. Il lui ressemblait tant que les gens s’amusaient souvent à dire qu’elle
n’avait eu besoin d’aucun père pour lui donner naissance. Et ce qu’il
retrouvait en cet instant, alors qu’il suivait du regard l’ovale de son
visage sur la peinture qu’il avait faite au tout début de sa formation artistique, c’était le reflet de l’enfant choyé et innocent qu’il avait
été, avant qu’il ne se trouve confronté à toutes les absurdités d’une
vie d’adulte. Son sourire lui faisait écho à cette frêle voix pleine
d’espoir qui s’élevait en lui, lui assurant tendrement qu’il était possible de recommencer à zéro.


Comme elle lui manquait. Il n’avait pas pu lui dire au revoir avant de fuir la Terre et la perspective d’un enfermement à perpétuité pour le crime qu’il avait commis. S’aurait été pure folie que de retourner à la maison de ses parents… la police devait sûrement l’y attendre et il n’aurait pu espérer leur échapper. Il lui avait donc fallu fuir vers Adhénor, seul espoir de renouveau, sans même les avoir revus. En plus du reste, le manque des siens venait donc peser sur ses frêles épaules jours après jours. D’autant plus qu’il n’avait guère de relations à Leidenstal depuis son arrivée. Par prudence, il préférait éviter trop de contacts et avait renoncé aux histoires de cœur, même aux histoires de corps d’ailleurs. Quelle sorte d’onguent auraient pu lui apporter d’éphémères relations charnelles avec des étrangers ? La blessure était bien trop profonde pour cicatriser sous l’effet de si faibles potions. Quand à l’amour, il préférait en oublier jusqu’au nom, se sentant totalement incapable d’offrir à nouveau la confiance nécessaire à une relation épanouie et à la naissance de tels sentiments.

Mais un être à besoin d’un but pour vivre, d’une passion ou d’un idéal auquel vouer toute son âme et son énergie. Sans cela, il n’est guère plus qu’une enveloppe sans vie, dépourvue de flamme et qui finira tôt ou tard par refuser d’avancer plus loin. Laissant échapper un soupir de fatigue, Lyall songea en son fort intérieur qu’il allait lui falloir partir en quête d’une telle lumière pour éclairer à nouveau son chemin et guider ses pas sur les sentiers tortueux qu’il lui restait à parcourir...



(hm, désolé pour les soucis de mise en page mais je n'arrive pas à les régler, pourtant j'ai essayé)
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MessageSujet: Re: Lyall [Humain / Paradise Lost]   Lyall [Humain / Paradise Lost] Icon_minitimeJeu 26 Oct - 20:32

Désolée de l'attente. Je m'occupe de ton problème de mise en page et de la lecture de ta fiche très rapidement ^^
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MessageSujet: Re: Lyall [Humain / Paradise Lost]   Lyall [Humain / Paradise Lost] Icon_minitimeJeu 26 Oct - 21:51

Il n'y a pas de mal. Merci ^^

Ah oui... je n'ai pas demandé de rang particulier dans le Paradise Lost vu que le recrutement se ferait en rp à priori, une fois que je serais validé. Donc je suppose que mon recruteur se chargera de me donner un poste.

*précise pour pas se faire taper sur les doigts après lecture de sa fiche ^^ *
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MessageSujet: Re: Lyall [Humain / Paradise Lost]   Lyall [Humain / Paradise Lost] Icon_minitimeVen 27 Oct - 21:54

Et Validé !
Désolée pour la présentation de ta fiche, là sur le moment j'ai la flemme mais je m'en occuperais un autre jour ^^
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MessageSujet: Re: Lyall [Humain / Paradise Lost]   Lyall [Humain / Paradise Lost] Icon_minitimeVen 27 Oct - 22:10

Merci beaucoup ^^

Et pour la présentation, je comprends aisément la flemme... après m'être épuisé dessus à 5 reprises au moins ^^'
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MessageSujet: Re: Lyall [Humain / Paradise Lost]   Lyall [Humain / Paradise Lost] Icon_minitime

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